Marie-Louise Dubreil-Jacotin
🔢Marie-Louise Dubreil-Jacotin (1905–1972), Première mathématicienne professeure d’université
Elle fut reçue seconde au concours d’entrée à l’École normale supérieure d’Ulm, réservée alors aux garçons. Elle est rétrogradée en raison de son sexe à la 21ème place, ce qui lui permet seulement d’obtenir une bourse de licence. Nommée professeure agrégée de mathématiques en 1929, elle est intéressée par la mécanique des fluides et obtient une bourse pour partir étudier à Oslo.
De retour à Paris, elle épouse Paul Dubreil. Ensemble les Dubreil vont poursuivre des recherches à Hambourg, Francfort, Rome et Göttingen où Marie-Louise rencontre Emmy Noether, qui sera pour elle un modèle et dont l’influence sera décisive pour son orientation vers l’étude de l’algèbre.
Elle soutient une thèse en mécanique des fluides en 1934. Mais ses recherches désormais se situeront essentiellement en algèbre, précisément sur l’étude de structures algébriques, telles que les demigroupes ordonnés.
Sa fille Edith nait en 1936 à Nancy où son mari a obtenu un poste. Marie-Louise ne pourra y exercer, l’université ayant refusé de reconnaître les travaux d’une femme, qui plus est l’épouse d’un collègue.
Elle devra accepter des postes d’assistante, avant de devenir la première femme professeure de mathématiques en France, à l’université de Poitiers en 1943.
Elle réunit autour d’elle une équipe d’algébristes, puis elle obtient un poste en 1955 à la faculté des sciences de Paris. Le mathématicien Jean Leray, professeur au Collège de France, qui était étudiant en même temps qu’elle à l’École normale supérieure, décrira sa détermination et soulignera qu’elle fut une pionnière, non par choix, mais par nécessité.
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